Particulier Dépistage du cancer du col de l'utérus - Accueil
En Belgique, 641 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été enregistrés en 2021 et 164 femmes en sont décédées.
Le cancer invasif du col de l’utérus est le 12ème cancer le plus fréquent chez les femmes et représente 2% des cancers chez les femmes.
Chez les jeunes femmes de 25 à 44 ans, c’est le 4ème cancer le plus important.
Dans plus de 95% des cas, il est lié à une infection persistante due à certains virus appelés papillomavirus ou HPV (Human PapillomaVirus).
Les papillomavirus appartiennent à une grande famille de virus, mais seuls quelques-uns peuvent provoquer un cancer.
Les HPV provoquent des infections au niveau des organes sexuels et dans la région de l’anus, tant chez l’homme que chez la femme.
L’infection à HPV est considérée comme l’infection sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète : environ 80% des gens seront infectés un jour par un papillomavirus humain.
Ils sont également responsables d’infections de la bouche et du pharynx.
La contagion est possible dès les premiers rapports.
La plupart de ces infections passent inaperçues et guérissent spontanément en quelques mois. Mais dans une minorité des cas, le virus s’installe pour une longue période dans les cellules du col de l’utérus et y entraîne des lésions précancéreuses qui se développent lentement.
Un cancer n’apparaît en moyenne qu’après 10 à 15 ans.
Le dépistage par frottis est recommandé à toutes les femmes entre 25 et 64 ans.
Le dépistage permet d’identifier soit des lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer soit un cancer au tout début de son évolution.
L'apparition du cancer du col de l’utérus est précédée par le développement, pendant plusieurs années, de lésions précancéreuses aisément identifiables et traitables.
Le dépistage et le traitement de celles-ci permettent la guérison dans presque 100 % des cas tout en préservant la fertilité.
Pour les femmes entre 25 et 29 ans, le test de dépistage est réalisé par un examen cytologique de cellules.
Pour les femmes entre 30 à 65 ans, le test HPV, basé sur la recherche de la présence d’ADN du virus HPV à haut risque chez les femmes, remplace l’examen cytologique.
Ces deux tests sont réalisés par prélèvement (frottis) de cellules au niveau du col de l’utérus.
Ce dépistage est recommandé même si vous avez été vaccinée contre les virus HPV et la ménopause n’est pas une raison pour ne plus le pratiquer.
Le dépistage est réalisé lors d’un examen gynécologique. Le médecin (gynécologue ou généraliste) introduit dans le vagin un spéculum (un écarteur) qui lui permet de voir le col de l’utérus. Il frotte la surface du col pour récolter quelques cellules. Ce test ne prend que quelques minutes.
Le prélèvement est envoyé ensuite dans un laboratoire. Les résultats sont transmis au médecin qui a fait le prélèvement.
Le prélèvement et l’analyse sont gratuits. Seul le ticket modérateur de la consultation doit être pris en charge par la patiente.
Pour être efficace, le dépistage doit être réalisé tous les 3 ans avant l’âge de 30 ans et tous les 5 ans à partir de 30 ans car les lésions précancéreuses se développent lentement et ne donnent aucun symptôme pendant des années.
Toutefois, s’il y a des saignements en dehors des règles ou un autre symptôme anormal (pertes blanches malodorantes, douleurs), il faut consulter un médecin. C’est peut-être le signe d’une infection transmise sexuellement.
Les femmes concernées sont invitées en temps utile par le CCRef à participer à ce dépistage organisé en Wallonie. Les femmes doivent alors prendre rendez-vous chez leur médecin pour un frottis du col de l’utérus.
Si le résultat du dépistage est positif, cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un cancer. Il est toutefois nécessaire d’effectuer des examens complémentaires pour en préciser la nature.
Le médecin vous proposera de faire un nouveau prélèvement ou de pratiquer un examen complémentaire appelé colposcopie. Votre gynécologue examinera le col avec une loupe grossissante et réalisera éventuellement une biopsie pour confirmer ou préciser les résultats.
Des lésions précancéreuses détectées de manière précoce, pourront être traitées avec des soins plus légers qui permettront de préserver, chez les jeunes patientes, la fertilité.
Dans le cadre du Programme de vaccination en Fédération Wallonie-Bruxelles, un vaccin est mis à disposition gratuitement pour la vaccination des filles comme des garçons entre 13 et 14 ans (2e secondaire ou 1re différenciée).
À cet âge, la vaccination se fait en 2 doses dans un intervalle de 6 mois, soit par la médecine scolaire, soit par le médecin traitant, au choix des parents.
La vaccination protège mieux lorsqu’elle est réalisée avant les premiers rapports sexuels et donc avant d’avoir été exposé aux virus HPV.
La vaccination ne dispense pas de l’usage de moyens de protection (comme les préservatifs) lors de rapports sexuels.
Une vaccination de rattrapage est conseillée pour les jeunes femmes et hommes entre 15 et 26 ans inclus et qui n’ont pas bénéficié de la vaccination préventive.
Pour les 15-18 ans, deux options sont possibles :
> gratuite dans le cadre du Programme de vaccination chez son médecin
ou
> disponible en pharmacie avec une prescription et remboursé partiellement.
Lorsque la vaccination est administrée à une jeune fille qui n’a pas encore eu de rapports sexuels, la protection apportée par le vaccin est estimée à environ 70%.
Pour les jeunes femmes de moins de 26 ans, qui ont déjà eu des rapports sexuels ou qui ont déjà été infectées par certains types d’HPV, l’efficacité de la vaccination peut être moindre. Il est préférable d’en discuter avec le médecin.
Dès lors, les vaccins actuels n’assurent pas une protection totale. Ils protègent au moins contre les deux virus HPV (16 et 18) les plus souvent responsables de cancer du col, mais pas contre tous les virus qui peuvent le provoquer.
Un dépistage régulier reste indispensable même si on a bénéficié d’une vaccination HPV.
CCRef asbl, n° entreprise BE 0478.939.973
Mise à jour : novembre 2024