Particulier Dépistage du cancer du col de l'utérus - Accueil
En Belgique, 653 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été enregistrés en 2014. Près d’un tiers des femmes atteintes de ce cancer en sont décédées. Dans plus de 95% des cas, il est lié à une infection persistante due à certains virus appelés papillomavirus ou HPV.
Les papillomavirus appartiennent à une grande famille de virus, mais seuls quelques-uns peuvent provoquer un cancer.
Ces virus se transmettent très facilement par contact sexuel (organes génitaux, bouche,…).
La contagion est possible dès les premiers rapports.
La plupart de ces infections passent inaperçues et guérissent spontanément en quelques mois. Mais dans une minorité des cas, le virus s’installe pour une longue période dans les cellules du col de l’utérus et y entraîne des lésions précancéreuses qui se développent lentement. Un cancer n’apparaît en moyenne qu’après 10 à 15 ans.
Le dépistage par frottis est recommandé à toutes les femmes entre 25 et 64 ans. La ménopause n’est pas une raison pour ne plus le pratiquer.
Le dépistage permet d’identifier des lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer ou un cancer au tout début de son évolution.
Pour être efficace, le dépistage doit être réalisé tous les 3 ans car les lésions précancéreuses se développent lentement et ne donnent aucun symptôme pendant des années.
Toutefois, s’il y a des saignements en dehors des règles ou un autre symptôme anormal (pertes blanches malodorantes, douleurs), il faut consulter un médecin. C’est peut-être le signe d’une infection transmise sexuellement.
Le dépistage se fait lors d’un examen gynécologique. Le médecin (gynécologue ou généraliste) introduit dans le vagin un spéculum (un petit écarteur) qui lui permet de voir le col de l’utérus. Il frotte la surface du col avec une minuscule brosse pour récolter quelques cellules. Ce n’est pas douloureux.
Le prélèvement est ensuite envoyé dans un laboratoire qui l’examine au microscope. Les résultats sont transmis au médecin qui a fait le prélèvement.
Il n'existe pour le moment pas de dépistage organisé en Wallonie. Les femmes concernées doivent prendre rendez-vous pour un frottis tous les 3 ans.
Si cet examen détecte des modifications des cellules du col, le médecin proposera de faire un nouveau prélèvement ou de pratiquer un examen complémentaire appelé colposcopie. Il s’agit de regarder le col avec une loupe grossissante et éventuellement de réaliser une biopsie pour confirmer ou préciser les résultats.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, le vaccin est gratuit pour les jeunes filles âgées de 13-14 ans ou qui fréquentent la 2ème année de l’enseignement secondaire ou la 1ère D (différenciée). A cet âge, la vaccination se fait en 2 doses dans un intervalle de 6 mois, soit par le service de Promotion de la Santé à l’Ecole (SPSE), soit par le médecin traitant, au choix des parents.
Pour les adolescentes de plus de 14 ans et les jeunes femmes de moins de 26 ans, la vaccination est conseillée, idéalement avant les premiers contacts sexuels. Au-delà de 14 ans, la vaccination se fait en 3 doses dans un intervalle de 6 mois. Le vaccin est disponible en pharmacie. Il est remboursé partiellement.
L’injection dans le bras provoque souvent une douleur pendant quelques heures et les effets indésirables du vaccin sont le plus souvent légers : fatigue, courbatures, maux de tête, fièvre modérée.
Lorsque la vaccination est administrée à une jeune fille qui n’a pas encore eu de rapports sexuels, la protection apportée par le vaccin est estimée à environ 70%, pour autant que la vaccination soit complète.
Pour les jeunes femmes de moins de 26 ans, qui ont déjà eu des rapports sexuels ou qui ont déjà été infectées par certains types d’HPV, l’efficacité de la vaccination peut être moindre. Il est préférable d’en discuter avec le médecin.
Dès lors, les vaccins actuels n’assurent pas une protection totale. Ils protègent au moins contre les deux virus HPV (16 et 18) les plus souvent responsables de cancer du col, mais pas contre tous les virus qui peuvent le provoquer.
Un dépistage tous les trois ans reste donc indispensable même si on a bénéficié d’une vaccination HPV.
Cette partie est en révision...
Dans l’attente de la nouvelle version, vous pouvez consulter notre ancien site web : https://www.ccref.org/old/contexte-col.php
CCR asbl, n° entreprise BE 0478.939.973
Mise à jour : avril 2019